solidarité avec Chiara, Claudio, Mattia et Niccolò
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8 mars – ANPI collabos !

Turin, Un drapeau No Tav et une banderole qui réclame la libération des incarcéré-e-s clôturent le portail d’entrée du « Circolo Risorgimento » qui accueille la section de l’ANPI organisatrice du débat avec Caselli et Sanlorenzo.

mars 9, 2014   Commentaires fermés sur 8 mars – ANPI collabos !

6 mars – Turin : Caselli dégage !

Turin, Sur invitation de l’ANPI (Association Nationale de Résistants Italiens), Caselli, procureur responsable de l’incarcération des quatre compagnon-ne-s, et associés, discutent de « terrorisme, mafia, anarcho-insurrectionalistes, et No Tav » dans une salle surprotégée par des camionnettes et des cordons de CRS. À quelques dizaines de mètres de là, une centaine de No Tav déterminé-e-s se retrouve pour un rassemblement rythmé de slogans, chansons et détonations de gros pétards.

mars 7, 2014   Commentaires fermés sur 6 mars – Turin : Caselli dégage !

28 février – De la salle d’audience au chantier du Tav

Turin, Lors d’une audience de l’énorme procès No Tav, les 53 accusé-e-s annoncent qu’ils quittent la salle d’audience pour se diriger au chantier de Chiomonte. Avec slogans et insultes contre les procureurs, public et inculpé-e-s quittent la salle pour remplir voitures et bus en direction de la Val Susa. À midi et demi derrière une banderole en solidarité avec Chiara, Claudio, Niccolò, Mattia un très bruyant cortège parcourt les chemins de Giaglione et se retrouve bloqué quelques dizaines de mètres avant le chantier par un groupe fourni de CRS, où il restera pendant deux heures.

mars 1, 2014   Commentaires fermés sur 28 février – De la salle d’audience au chantier du Tav

23 février – Solidarité

Rome, Plus de cent personnes se retrouvent dans le pré en face de la section féminine de la prison de Rebibbia où est enfermée Chiara pour saluer les compagnonnes soumises au régime de haute surveillance et toutes les détenues.

Bari, La permanence du Parti Démocrate est recouverte de tags et de peinture.

Turin, Quelques heures après la manifestation de nombreuses banderoles apparaissent en solidarité avec les quatre.

Pise, Le siège du Parti Démocrate est recouvert de tags.

février 24, 2014   Commentaires fermés sur 23 février – Solidarité

22 février – Solidarité

Turin, Une des entrées du périphérique est bloquée avec des poubelles et des câbles d’acier. Une banderole est suspendue à la glissière de sécurité.

Crémone, Pendant la matinée une banderole est suspendue au Torrazzo (campanile de la cathédrale) : « Les terroristes sont ceux qui dévastent et pillent le territoire. Liberté pour les No Tav »

Bergame, Des No Tav se mettent en place devant une agence de la banque Intesa San Paolo et craquent des fumigènes en distribuant des tracts et expliquant aux passant-e-s la responsabilité de la banque dans la construction du Tav.

Bologne, Pendant quelques heures une banderole munie de ballons de baudruches flotte au plafond de la gare : « No Tav, liberté pour tous »

Atlanta (Etats-Unis), Des ennemis anonymes des projets de gentrification sabotent deux engins de chantier et dédicacent l’initiative entre autres à la lutte contre le Tav en Val Susa.

février 23, 2014   Commentaires fermés sur 22 février – Solidarité

21 février – Solidarité

Milan, Des tags contre le Tav et en solidarité avec les compagnon-ne-s incarcéré-e-s sont apparus devant les sièges de Il Sole 24 Ore, Radio Deejay, Il Corriere della Sera, l’Espresso, il Giorno et il Giornale, des médias nationaux et locaux.

Turin, Plusieurs dizaines de distributeurs de billets sont scellés avec du silicone. Sur les murs et les vitrines apparaissent des tags et des autocollants : « Les terroristes sont ceux qui militarisent et dévastent le territoire »

Trente, Le Frecciargento est bloqué pendant une dizaine de minutes.

Udine, Alors qu’un groupe de No Tav distribue des tracts à l’entrée de la gare, deux personnes grimpent sur le rebord au dessus de l’entrée principale pour y déployer une banderole durant deux heures.

Moncalieri, Pendant la nuit sur les rideaux de fer du siège du Parti Démocrate apparaissent des tags : « Liberté pour les No Tav. Le terroriste c’est l’Etat »

Saronno, Collage nocturne en inauguration de la journée de mobilisation nationale.

Turin, Les vitrines d’une permanence du Parti Démocrate sont brisées à coup de pioche et sur le mur apparaît un tag : « Vous êtes dégueulasses et pas seulement pour les No Tav »

février 22, 2014   Commentaires fermés sur 21 février – Solidarité

19 février – Solidarité

Trente, Plusieurs bus ont porté pendant des heures des messages de solidarité comme : « Saboter est beau et juste », « Toi aussi allume une foreuse et tu seras plus heureux »

Turin, Un autre siège du Parti Démocrate est recouvert de tags.

février 20, 2014   Commentaires fermés sur 19 février – Solidarité

Lettre de Niccolò depuis la prison de Turin

Turin, 22 janvier 2014, prison des Vallette

 

J’écris à tous les compagnons de lutte, aux NoTAV des vallées et des villes, à ces jeunes voyous exalté-e-s qui en février 2012 envahissaient l’A32 et à celles et ceux, moins jeunes, qui en 2005 déjà se frayaient un chemin à coups de bâtons à l’intérieur des grilles du chantier. Je vous écris pour abattre la distance qui nous sépare aujourd’hui, pour faire que ce moment se transforme en une occasion de continuer à mieux nous connaître, pour lancer et recevoir des points de réflexions.

Quand j’habitais encore à Pesaro, avant de déménager à Turin, j’entendais les parents de mes camarades d’école parler de grande vitesse et de NoTAV. Les bien-pensants disaient qu’il ne s’agissait que de “4 montagnards”, et que ceux-ci n’allaient pas durer bien longtemps. Arrivé à dix-huit ans dans la capitale piémontaise, je compris que les comptes ne changeaient pas : en 2010, je me suis rapproché de la Val di Susa, rendu curieux par les récits qui m’en arrivaient depuis les presidi [endroits physiques, occupés ou non, où se retrouvent les NoTAV et autour desquels s’organise la lutte : chalets, campements, etc., NdT] et des nuits sans sommeil à attendre l’arrivée des pelleteuses. Il était clair que ces “montagnards” étaient soit pourvus d’une résistance physique inhumaine, ou bien qu’ils étaient beaucoup plus de 4 et bien organisés !

Je ne savais même pas exactement à quoi allaient servir les sondages, mais tout ce bouillonnement m’enthousiasmait et je m’y jetai la tête la première. Maintenant, il ne m’en reste que quelques fragments qui parcourent ma mémoire : le froid incrusté dans les os et la grappa de six heures du matin pour tenir bon jusqu’au changement de tour à l’Interporto de Susa ; les charges de police au milieu des bois et les boules de neige contre les boucliers. Et puis la police, encore, mais sur la SS24 cette fois, qu’un blocage organisé par des gens énervés avait obligée à retourner à la caserne en passant par Bardonecchia. Des mois plus tard, pendant une manifestation à Turin, j’avais entendu un flic marmonner à un autre, à propos de cette soirée-là : “on a mis plus de trois heures à rentrer à la maison”. Avec un peu de recul, et en repensant aux blocages d’après la chute de Luca, j’aurais aimé leur répondre “vous vous en tirez bien, soyez contents de ne pas y être restés la journée ” !

A cette époque, il y avait beaucoup de gens. Pas énormément, mais bien réparti-e-s, chaque personne avait une responsabilité directe ou son action à réaliser pour mettre en marche ce mécanisme qui cherchait à se concentrer et à tenter de différentes façons de s’approcher et de gêner les machines. Le quotidien se transformait, parce que les journées étaient toutes entières tournées vers cet objectif, chacun-e se sentait protagoniste à sa façon et comprenait quelle réaction en chaîne aurait provoqué le fait de repartir, de faire un pas en arrière.

Cet hiver de lutte, qui n’a été pour moi qu’une mise en bouche, avait des caractéristiques que j’allais retrouver à une échelle beaucoup plus grande au cours des périodes qui suivirent, jusqu’à aboutir à l’extraordinaire mélange de pratiques de l’été 2011.

Il serait très utile de les dépoussiérer aujourd’hui pour affronter les défis qui se plantent devant nous en ce qui concerne le futur immédiat, mais le parquet ne semble pas être de cet avis. Si le mouvement a fait des pas de géant au cours de la dernière période en accueillant le sabotage en tant que pratique légitime de ceux qui se rebellent contre les projets imposés par l’État, ce dernier a décidé, à travers cette enquête, d’attaquer un important bagage d’expériences accumulées au cours des années, en en redéfinissant les contours et en en déformant le contenu. Ils parlent d’“organisation paramilitaire”, de “subdivisions des rôles”, de “hiérarchies” et de “groupes spécialisés”, les mêmes termes avec lesquels ils se réfèrent à la façon de conduire leurs guerres, et qui naturellement ne nous appartiennent en rien.

Contre cela, cela fait depuis 2010 que celles et ceux qui luttent ont compris que pour repérer une colonne de fourgons ou une pelleteuse, ou encore un bout d’une excavatrice, il suffit de se placer dans un bar, sur un balcon ou aux angles des rues qu’ils parcourent tous les jours et de regarder dans la bonne direction. A partir de là, le tam-tam d’appels suivra son cours, sans ordres ni commandants. Cela fait depuis 2010 que l’on se parle pour comprendre les exigences des un-e-s et les capacités des autres, entre qui peut prendre sa journée de travail et qui est disposé à sécher l’école, qui a des enfants assez grands pour ne plus avoir à s’en préoccuper et qui est là simplement parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Dormir à la belle étoile n’a jamais été un problème si les circonstances l’exigeaient, mais ce n’est pas vraiment pour ça que l’on peut parler de ninjas super-entraînés. Ces expériences se sont enrichies avec les années, et avec elles toutes les personnes qui y ont participé ou contribué d’une façon ou d’une autre.

Certain-e-s sont né-e-s dans la vallée et ont appris à lutter ici, et d’autres sont venu-e-s pour lutter et ont appris à marcher. Quelles que soient les personnes qui sont descendues vers le chantier cette soirée de mai, elles ne seront certainement pas plus spéciales que toutes celles qui ont grandi en s’opposant à la construction de ce train, justement parce qu’elles ne pourraient que puiser dans ce même bagage.

Non satisfaits de cette blague, les deux procureurs passent du coq à l’âne en lançant des sentences contre les NoTAV comme s’il s’agissait de torpilles, et dégainent un concept digne d’un cours de formation pour flics (mais de la première leçon) : contrôle du territoire. Un contrôle qui serait, selon leurs propres mots dans un passage fumeux de leur dossier, pratiqué par les franges violentes du mouvement.

Peut-être auraient-ils oublié le fait que n’importe qui luttant en Val Susa, plutôt que de contrôler, refuse d’être contrôlé-e ? De telle façon que les seules franges violentes qui poursuivent cet objectif sont ces messieurs et ces mesdames en uniforme ou en casque bleu, qui foncent dans leurs bolides de haut en bas et de bas en haut à travers la vallée. Depuis 2011 et jusqu’à aujourd’hui, des milliers de personnes ont rôdé sur les sentiers autour du chantier. Je me rappelle d’un tir à la corde constant pour arracher des bouts de bois qui puissent être parcourus librement, sans que de sales types en cagoule et en tenue de camouflage ne te barrent la route, en te pointant éventuellement le pistolet en pleine tête sans aucune raison, comme quelques NoTAV pourraient le raconter.

Août 2011 a été sué jour après jour : il fallait construire le presidio de Clarea. Mais les check-points sous l’autoroute, à l’entrée du chemin de terre, étaient asphyxiants. Malgré ça, quelqu’un a eu la brillante idée de proposer une rencontre quotidienne à Chiomonte pour regrouper une cinquantaine de personnes et faire la traversée tous et toutes ensemble, pour que les arrestations et les identifications soient beaucoup plus difficiles à réaliser. Ce qui fonctionna, et permit que le matériel arrive jusqu’à la Baita, tandis que les personnes soumises à des interdictions de territoire pouvaient se déplacer de façon plus légère. Dans les moments de bonne humeur se montaient des banquets, qui s’achevaient souvent en véritables fêtes et qui se rendaient sous cette autoroute pour démolir de façon toujours plus improbable ces monstres de fer et de ciment que l’on appelle jerseys.

Leur concept de “contrôle” se voit démenti par une réelle connaissance diffuse du territoire que possèdent celles et ceux qui s’opposent. Celle-ci, ajoutée à l’inventivité et à la nécessaire détermination, a toujours été insaisissable pour les flics et les enquêteurs.

Ces gens tentent d’établir une présence massive et un œil indiscret sur les routes de toute la vallée, se déplaçant selon leur bon plaisir. Il y a quelques mois, un jeune me parlait du niveau de militarisation de Susa et, tandis qu’il le décrivait, cela me rappelait les histoires d’un ami tunisien à propos de l’assaut militaire de Gafsa lors des révoltes de 2005. A cette époque, lui et d’autres plus jeunes s’étaient retirés dans les montagnes, tandis que d’autres étaient restés résister en ville. Je ne connais pas bien l’histoire, mais dans ses souvenirs, quelques-uns avaient pris des coups de fusil tirés par les hommes en camouflage. Nous savons tous qu’à ce difficile “hiver” tunisien allait suivre un fleurissant printemps de révolte qui allait faire trembler le bassin méditerranéen dans son ensemble.

Bien sûr, nous autres n’avons pas ces prétentions, et nous nous contenterons de ne pas avoir nos montagnes percées et d’inutiles stations pharaoniques à Susa. Les outils pour continuer à lutter sont là. La créativité aussi.

Nous, entre-temps, nous résistons avec la tête de mule que ce mouvement nous a toujours inspiré. Nous espérons seulement que vous n’irez pas trop vite et que nous pourrons être dehors quand il sera temps de boucher ce trou à Clarea avec les ruines du chantier…et tant qu’à faire, avec un peu d’autoroute aussi.

Liberté !

Chaleureusement,
Niccolò

février 14, 2014   Commentaires fermés sur Lettre de Niccolò depuis la prison de Turin

10 février – Solidarité

Turin, Des tags apparaissent en solidarité avec les quatre arrêté-e-s : «  Chiara, Claudio, Mattia et Nicco libres tout de suite » ou « 500 inculpés No Tav, mais Padalino on est encore là ».

février 11, 2014   Commentaires fermés sur 10 février – Solidarité

Lettre de Chiara depuis la prison des Vallette à Turin

Prison des Vallette (Turin), 20 janvier 2014,

 

Si je pouvais choisir, je resterais exactement là où je suis.

Sur les sentiers de la Vallée, dans les rues de Turin, avec mes compagnons, ou me reflétant dans les yeux de femmes et d’hommes qui me sont inconnu-e-s, à apprendre à écouter, à choisir d’attendre, à courir plus vite.

Je me trouverais là où l’on découvre la saveur douce et intense de la lutte, de quelqu’un qui te tient la main lorsqu’elle tremble et se jette de tout cœur contre les obstacles. Là où la solidarité embrasse, chaude, permanente et tenace, et permet à qui est isolé-e de ne pas se sentir seul-e, de libérer la passion de qui est enfermé-e et de remplir la pièce de présences amies.

Je me suis quelques fois demandé si je ne devrais pas me contenter du privilège de la citoyenneté, de pouvoir avoir de façon presque sûre une maison, éventuellement un enfant, et une façon ou une autre de mettre du pain sur la table. Mais quand j’ai découvert que la liberté et l’humanité étaient d’autres choses que ça, quand tu te rends compte que les uniques moteurs de la politique et des groupes de pouvoir sont le privilège et le pillage, il est trop tard pour faire marche arrière. Tu es déjà entré dans un autre monde, et ce monde est celui dans lequel je me trouve maintenant.

Il n’existe pas ici d’espace pour ceux qui mesurent leur propre valeur morale sur la base de codes et de lois. Foutre à la rue qui ne peut plus payer de loyer ou dans des camps qui n’a pas de papiers, produire des déchets nucléaires, sauver le capital et distribuer la misère, militariser et détruire les territoires. Tout cela au nom de la loi, selon la démocratie. Tout, même la dissension, à condition qu’on ne se mette pas véritablement en travers de la réalisation des plans inexorables du progrès et du profit.

Mais lorsque trop de grains de sable enrayent l’engrenage, si une personne, une place ou une population devient imprévisible et efficace, il devient possible d’entendre le tintement des lames qui s’aiguisent. Pour défendre les propriétés publiques et privées, le corps des lois gonfle tous ses muscles. Si l’on descend dans la rue le mauvais jour (ou le bon ?), on peut ramasser, en plus des pavés, le rocher de la Dévastation et Pillage [« Devastazione e Saccheggio », article issu des codes de lois fascistes et qui a servi à réprimer les manifestants de Gênes en 2001 ou encore ceux de Rome en 2011, NdT]. Si l’on assume une pratique radicale contre le système social, le couperet de l’Association Subversive (ou parfois, avec un peu plus de fantaisie, de l’Association de Délinquants[Associazione a Delinquere]) est prompt à tomber. Pour tout le reste, on garde préparée la cage du Terrorisme. N’importe quelle opposition réelle qui cause des dommages et ralentisse l’avancée des projets, et finalement, n’importe quelle action ou lutte efficace pourraient finir par être redirigées vers cette catégorie de répression. L’objectif est relativement aisé à identifier : une punition exemplaire pour quelqu’un, un avertissement lancé à tou-te-s les autres.

Bien sûr, l’idée de toutes ces années de prison évoquées par ces mots tord l’estomac de façon pire que ne le ferait un étau. Mais il est beaucoup plus douloureux de s’imaginer inertes, à contempler le monde dévasté pour les bénéfices de quelques-uns. De nous, qui avons appris la différence entre juste et légal et savouré le goût de reprendre les rues et les bois, ils n’obtiendront pas grand chose par la menace de la prison. Et ils ne réussiront pas non plus à nous tromper avec la valeur symbolique de leurs accusations, parce que nous savons d’où nait la terreur, et que nous en connaissons les matraques, les gaz, les grillages. Et les armées, les armes, les barres.

Nous ne devons pas avoir peur. La peur, laissons-la respirer à ceux qui vivent blindés dans une existence consacrée à la défense de leurs privilèges et de leurs pillages.

Moi, dans cette cage, je sens mes poumons pleins de la liberté que j’ai appris à aimer en luttant, sur les sentiers et dans les rues.

Et comme moi, beaucoup d’autres. Vous. Solidaires, complices et inarrêtables.

Chiara

février 5, 2014   Commentaires fermés sur Lettre de Chiara depuis la prison des Vallette à Turin